Expédition GAMBIE 2021

Le premier objectif est atteint: les prothèses sont arrivées en Gambie via 2 voiliers !

Le Shazzan, et le Karukéra sont partis en Novembre pour convoyer des centaines de prothèses en Gambie.
Reportage complet :

convoyage prothèses
Deux bateaux sont partis le 3 novembre 2021 :

Le 1er bateau, le Shazzan, est parti des Sables d’Olonne avec leurs capitaines Christine et Dominique. Avec à bord deux membres de l’équipe Stéphanie la vice-secrétaire et Antoine le président. Un bateau est chargé de 700 composants, environ 100 prothèses.

Le 2ème bateau Karukera est parti de Rochefort avec leur capitaine Stéphane et Mélanie. Avec un membre de l’association Boris le secrétaire. Avec un chargement comme le 1er bateau 200 kg de composants pour 100 prothèses. Ce bateau n’ira pas jusqu’en Gambie mais déposera les prothèses à la Gomera, une île des Canaries.

Embarquement des prothèses
Arrivée à la Gomera le 19 novembre

Le voyage s’est bien passé, sans avaries. La traversée du Golf de Gascogne fût sportive pour les deux bateaux.

Arrivée des deux bateaux à la Gomera, transfert de la cargaison dans le 3ème bateau, IMAGINE qui finira la route des prothèses des Îles Canaries à Banjul.

Au revoir à Karukera et son équipage vraiment génial qui continue sa route direction la réunion.

Etape aux Canaries
Création du point relais

Chez Fé et Ventura à San Sebastian, aux Iles Canaries. C’est un point logistique entre la France et la Gambie où du matériel peut être entreposé, afin de faciliter les échanges entre bateaux.

Arrivée de Didier sur son bateau IMAGINE qui embarque le matériel une semaine après. Boris rejoint l’équipage de Shazzan et départ de la Gomera le 03 décembre 2021.

Point-relais prothèses aux Canaries
Arrivée en Gambie

Après un départ mouvementé, le Shazzan arrive le 13 décembre à Banjul en Gambie.

Les douzes travaux d’Astérix peuvent commencer. Après 3 jours à jongler entre les différents bureaux à la recherche des tampons ou papiers manquants nous parvenons à régulariser et amener le matériel au centre prothétique de la capitale. Nous avons déchargé le matériel à Lamin Lodge, petit village de pêcheurs sur le fleuve tenu par une communauté rasta vraiment accueillante.

Un moment très émouvant pour nous. Les gens nous ont aidé à décharger le matériel de la petite annexe, le bateau étant au mouillage ; et à le charger dans la voiture de Bob. Le lendemain nous avons déchargé la voiture au Mobility Center de Banjul, émotions, photos, rencontres avec le personnel du centre et quelques patients.

Déchargement des prothèses
Présentation de Bob :

Bob fut notre guide pour toute la mission, Bob est employé par Legs 4 Africa, indépendamment du centre, mais qui travaille en étroite collaboration avec l’équipe médicale. Il rend visite aux amputés, fait le technicien pour réparer, arranger ou juste parler et inciter les gens à venir au centre si besoin. Bob est très impliqué dans son travail, une communauté d’amputé s’est créée afin que les personnes isolées concernées puissent avoir un lien avec l’extérieur, qu’ils ne se sentent pas seuls, pour s’organiser autour du travail etc… Une équipe de foot amputée à même été créée à l’initiative de Bob et Legs 4 Africa, ils sont revenu en Gambie avec la coupe d’Afrique de Football amputés.

Bob sera le maillon indispensable de la chaîne lorsque des bateaux viendront décharger du matériel pour la Gambie.

Bob de Legs4Africa
Handifoot en Gambie
Le Mobily Center de Banjul

Le centre existe depuis les années 90, il regroupe aujourd’hui sous l’effigie du social welfare( Ministère de la santé/social), plusieurs services, tous tournés autour du handicap. Legs 4 Africa est impliqué dans le fonctionnement du centre depuis de longues années, forme et finance une partie de l’équipe et assure le bon fonctionnement de celui-ci en menant une veille quant à l’équipement disponible, l’outillage et la qualité des services.

Nous avons rencontré Gabu, le directeur du centre qui nous explique comment ça fonctionne, qui le fait vivre et quels sont les services qu’ils offrent.

Il y a donc un atelier pour fabriquer les emboitures et répondre au besoin des patients. Il y a aussi un atelier de réparation de fauteuils roulants et autre matériel médical. Ils ont aussi de quoi faire marcher les patients lors de l’appareillage. Et c’est aussi un lieu de vie où les personnes amputées peuvent se rencontrer, ou venir s’investir pour aider les autres.

Lors de notre arrivée, nous avons pu voir que le manque de matériel est important, si le centre ne possède pas de ressource comme les genoux, les tubes ou autres, ils doivent se les procurer ou bien à Dakar, ou bien en acheter sur le réseau mondial, qui arrive donc bien souvent d’Europe… ou de Chine. Ce qui signifie que le coût de la prothèse n’est plus le même et donc l’accessibilité pour des personnes en situation précaire est remise en cause.

Centre de Banjul
La Casamance

Nous avons profité d’être avec Tom (Fondateur de L4A) et Bob pour aller à Ziguinchor, en Casamance. Là- bas, nous sommes allés à l’hôpital régional à la rencontre du directeur et du personnel. Nous avons donc émis l’idée d’une future collaboration entre l’hôpital et nos associations. Ce point est encore en développement et réflexion avec L4A et le directeur de l’hôpital.

Le besoin annuel en termes de matériel de la Casamance s’estime autour de 300 prothèses de jambe.

Le projet est donc d’évaluer les besoins et les moyens sur place pour ramener du matériel au centre d’orthoprothésiste et permettre aux personnes amputées de recevoir un appareillage à moindre coût.

L’équipe qualifiée se compose d’un orthoprothésiste avec 3 assistants et des locaux adaptés, dépendants de l’hôpital régional.

Les frais d’appareillage sont très coûteux dû aux prix des composants, qui viennent principalement d’Europe.

Nous avons été reçu dans les locaux de l’union régionale des organisations des personnes handicapées UROPH à Ziguinchor où nous avons eu l’occasion de faire une réunion avec  différents acteurs autour du milieu du Handicap et de l’inclusion sociale de Ziguinchor : L’association d’aide aux victimes des mines, l’association UJDC union des jeunes pour le développement de la Casamance. Moment intense et important pour nouspour s’imprégner du fonctionnement local.

Nous avons aussi fait la rencontre de Silver, un acteur majeur dans le milieu du handicap de la région.

Une belle première pour étendre le réseau Nav’Solidaire sur le continent Ouest Africain!

Accueil en Casamance
Rencontre de personnes amputées dans les rue de Banjul

Nous nous sommes rendus dans les rues de Banjul à la rencontre de personnes amputées.

Munis d’un formulaire pour prendre coordonnés et besoins. Nous avons rencontré une personne amputée depuis deux mois. La cicatrisation n’était pas encore finie. Pour le moment, elle ne peut être appareillée. Mais grâce aux documents il pourra y avoir une suite pour cette personne.

Nous avons continué nos visites à domiciles. Nous avons pu changer le pied prothétique d’une dame amputée dû au diabète. Et apporté des chaussettes pour moignons à une autre personne…

Nous prenons réellement conscience du besoin qu’il y a en Gambie d’apporter du matériel.

A la rencontre des amputés
Déchargement du second bateau

Imagine est arrivé en Gambie le 26 décembre. Une journée pour faire les démarches administratives, toujours en compagnie de Bob et de notre agent sheriff.

Nous avons déchargé le bateau au port de Banjul et nous sommes allée au mobility center apporter les 200 kg de composants.

Beaucoup d’émotions dans l’accomplissement de notre projet, nous sommes heureux de découvrir comment cela fonctionne ici, de se rendre compte de l’utilité de nav’solidaire.

Port de Banjul